Maître Jason
Le Marabout Blanc


HÉPATOSCOPIE
Mancie consistant à tirer des présages de l’examen de foies d’animaux sacrifiés. Dans la haute Antiquité, le foie était considéré comme l’organe noble par excellence, où siégeaient toutes les émotions et les sentiments.

Dès l’époque de Sumer, les haruspices babyloniens, les bârû, pratiquaient l’hépatoscopie sur le foie des moutons : le prêtre n’était que l’interprète de la volonté divine, le foie un indice pour l’interprétation et c’est le dieu qui s’exprimait par intermédiaire du foie.

Chez les Etrusques, le foie fut considéré comme une sorte de réduction du cosmos où s’inscrivait la volonté des dieux.

Un foie de bronze étrusque, trouvé à Plaisance, montre inscrits sur une face les noms de la Lune et du Soleil. Sur l’autre face apparaît un quadrillage fermé où sont marqués les noms de quarante dieux.

L’haruspice pouvait ainsi interpréter une anomalie et, en fonction de sa localisation, indiquer le nom de la divinité qui envoyaient le présage ainsi que le motif.

Chez les romains, la science des Haruspices, l’Aruspicina englobait l’hépatoscopie et l’extispicine.